(cliquez sur la barre de média ci-dessus pour démarrer l’écoute d’une petite méditation tibétaine silencieuse. J’aime la cloche de fin! Durée : 3min)
Quoi de mieux qu’une petite méditation pour commencer cet article?
Il y a 7 ans, je n’aurais jamais imaginé pouvoir méditer un jour. J’étais une hyperactive avec toujours 15 000 projets en cours. Pour moi, méditer était un concept que je ne comprenais pas : simple idée de devoir rester assise, jambes croisées, à « ne rien faire » sur un petit coussin, m’angoissait terriblement…
De toute évidence, je n’avais pas encore compris la signification du mot « méditer »…
Mes chers explorateurs créateurs, c’est avec une grande joie que je vous retrouve aujourd’hui pour vous partager mon expérience en matière de méditation.
Mes débuts en méditation
Ma recherche : Qu’est ce que la méditation?
J’ai commencé la méditation en 2011, à la suite de mon changement de vie et mes débuts ont été assez chaotiques, je ne peux pas vous le cacher. (vous pouvez visiter la page Qui suis-je pour en savoir davantage).
C’est avec amusement que je me souviens encore de ma toute première méditation en conscience : la méditation dorée. Assise sur un coussin, le but de l’exercice était de s’imaginer entouré d’une poussière d’or et de respirer (par une série d’inspirations et d’expirations) la lumière dorée environnante tout en faisant le vide et ne pensant à rien. Après quelques minutes d’exercice, mon mental était si agité que, à la fin de la séance (qui dura en tout et pour tout 3 minutes), j’étais convaincue que la méditation n’était pas faite pour moi.
Comment pouvais-je me détendre en ne « pensant à rien », alors qu’à l’époque ma motivation principale puisait sa source dans les nombreux projets que je m’efforçais de mener à bien. Bref, j’ai terminé l’atelier encore plus crispée et frustrée qu’avant la séance….
Malgré tout, j’ai persévéré. Assurément décidée de percer le mystère de joie et de calme qui plane autour des personnes qui disent pratiquer la méditation régulièrement.
J’ai abandonné la méditation dorée pour un temps et j’ai essayé des dizaines d’autres types méditations. Au fil de mes expériences, j’ai découvert, qu’il existe, non seulement un grand nombre de méditations, mais aussi de nombreuses façons de faire… Et, ce que je ne savais pas à l’époque, c’était que le concept de « ne rien faire » ou « penser à rien » était erroné. Soulagement ! Une lueur d’espoir était revenue.
Je me suis mise à lire de nombreux ouvrages, j’assiste à des séances de méditation guidées en groupe, en solo, lors de soins thérapeutiques, en silence; au rythme d’une musique, de paroles ou encore de mantra.
J’essaie la méditation sur chaise, sur un coussin, au sol, adossée contre un arbre.
Après quelques semaines de pratique, je finis par fuir les séances de groupes où l’on me demande de « de faire le vide » ou encore « d’être zen ». Je préfère méditer seule, en silence dans un lieu calme et lumineux. Progressivement, mon corps se détend, mes pensées s’éclaircissent, ma compréhension des choses se simplifie, ma concentration s’aiguise et j’ai davantage d’idées!
Je pense même à me créer un espace pour accueillir ce voyage intérieur que je qualifie dès lors de précieux.
La révélation de l’ultime pièce manquante
Après quelques années de pratique, je décide, au printemps 2016, de m’initier au bouddhisme. Je passe alors 3 jours avec des moines tibétains qui allaient me révéler une information capitale à laquelle je n’avais pas encore eu accès jusque là.
Un des ateliers commençait par quelque chose comme : « N’essayer pas de penser à rien, c’est impossible ! Il s’agit ici de « faire le calme mental »»…
Faire le calme mental !!! Voilà, la clé !!!!! Me dis-je… Mais bien sûr!!!
Un peu plus tard, je comprends aussi que l’on peut méditer partout et tout le temps.
Je vous partage ici, en exclusivité, un extrait audio d’une des conférences sur la méditation, donnée ici par Jason Simard – moine bouddhiste tibétain (et québécois)- , à laquelle j’ai assistée.
(cliquez sur la barre de média ci-dessus pour démarrer l’extrait de conférence. Durée : 2min)
Ce que la méditation m’a apportée…
Au fil de mes recherches, expérimentations et années de pratique, « ma » définition de la méditation s’est transformée et précisée. Petit à petit, j’ai vraiment ressenti les bienfaits que la méditation avaient à m’apporter (et ils ne cessent de croitre). Si je devais les lister, je dirai que la méditation m’a permise de :
- Libérer mon esprit de l’agitation mentale pour accéder aux idées créatives (incroyablement abondantes !!!)
- Améliorer ma mémoire
- Affuter ma concentration et rester plus concentrée, plus longtemps
- Vivre dans le moment présent (du mieux possible)
- Agir en pleine conscience
- Etre (encore) plus créative
- Avoir des réponses CLAIRES sur des questionnements intérieurs
- Faire des demandes dans le réseau invisible
- Recevoir les bonnes idées
- Etre plus sereine de manière générale
- Apprivoiser la patience
- Comprendre que faire une activité en pleine conscience, c’était de la méditation aussi !
- Me lier à une puissance divine ( même si cela parait un peu ésotérique pour certains…)
- Ressentir une paix intérieure (c’est une nouvelle et source de motivation pour l’auteur d’un blog sur la recherche de Paix intérieure ! 😉 )
Je comprends maintenant que méditer veut simplement dire « entrainer son esprit ».
Que cet entrainement permet une meilleure gestion des émotions et que pour ce faire il est nécessaire d’occuper son mental. Le calme de l’esprit permet de développer toutes les qualités : concentration, courage, confiance… et la respiration offre alors un excellent support pour cela. Facile, non?
Bien que la méditation amène CLARTÉ et PRÉCISION, les mots-clé restent régularité et DISCIPLINE. C’est un entrainement…
Ceci dit, il est important de rester à l’écoute de ses émotions, ses sensations et de son ressenti.
L’art de trouver son style de méditation…
Les pensées et les émotions sont importantes car ils agissent comme la boussole de nos états intérieurs. Si nous les bloquons, ils vont assurément revenir encore plus forts pour se faire entendre . Peut être connaissez-vous l’histoire du Monkey Mind (c’est une expression principalement utilisée dans les pays anglophones et en Inde pour parler du mental ). Ici au Canada, on parlerait du « hamster » qui tourne sans cesse dans la tête.
Bref, une bonne façon de commencer la méditation a été pour moi de donner quelque chose à faire à mon mental ( monkey mind:-) ). Des petites méditations de courtes durées en me concentrant sur la respiration OU sur des couleurs ont eu beaucoup de succès.
Par exemple, pour une méditation sur les couleurs, on peut commencer par inspirer de la lumière blanche (et positive) qui représente la compassion, le détachement, l’amour et la patience, et laisser aller (on imagine…) une fumée noire de notre nez à l’expiration qui correspond au « négatif » que l’on veut nettoyer. En quelques cycles d’inspiration (3 secondes)/ rétention de respiration (3 secondes)/ expiration (6 secondes si possible), vous allez voir toute une différence !
Aussi, comme pour tout entrainement sportif, une bonne préparation est un facteur significatif dans la qualité de la méditation. D’une manière générale, pour méditer, j’aime être assise au sol, sur une petit coussin (lol), le dos bien droit car je ressens une meilleure circulation d’énergie. J’aime également nettoyer l’espace qui m’accueille : ranger (nettoyage visuel), couper toutes les sources de distractions sonores (pollution sonore) et épousseter l’espace si besoin. Le lieu peut se choisir en fonction du type de méditation pratiquée ou de l’envie du moment. J’apprécie les espaces où j’ai une sensation de sécurité.
La posture facilité grandement la méditation. Le dos droit, la tête légèrement en avant, les épaules détendues, la bouche pas trop serrée… sont des points fréquemment recommandés, mais n’oublions pas que c’est l’esprit qui médite et l’esprit n’a pas de limites!
Aujourd’hui, il m’arrive de méditer dans un aéroport, dans le bus, en patientant dans une file d’attente ou en faisant de la peinture!
Méditer est devenu un véritable mode de vie… qui change la vie !
Pour ceux qui commencent la méditation: je vous encourage vivement à tester différents types de méditations pour voir quelle formule vous correspond le mieux. Même si vous avez l’impression que l’esprit est encore plus agité pendant vos premières méditations… c’est normal ! Lorsqu’on se concentre sur quelque chose, il prend de l’expansion. Si vous vous concentrez sur votre esprit mental et vos pensées, vous prenez simplement conscience de l’agitation mentale. Allez-y progressivement.
Pour ceux qui méditent déjà, quel type de méditation pratiquez-vous?
Je vous encourage à partager dans les commentaires, juste en bas de cet article, votre style de méditation préférée, cela pourra certainement inspirer d’autres personnes qui débutent. 🙂
Je terminerai en vous partageant un très bel extrait du livre L’âme du Monde de François Lenoir, que je suis en train de lire présentement…
« La méditation relie le corps, le psychisme et l’esprit. L’exercice s’ancre dans le corps physique: le méditant s’assied le dos bien droit et porte attention à sa respiration qu’il laisse venir, libre et profonde. Puis il place sa conscience dans chaque partie de son corps. Il observe les nombreuses sensations physiques, pensées, et émotions qui surgissent. Il ne les suit pas, ne dialogue pas avec elles, mais se contente de les observer et de les laisser passer. Il va alors progressivement découvrir, au-delà de tout ce flot d’émotions et de penser, la profondeur de son esprit. Il découvre qu’il y a en lui un espace qui échappe à l’envahissement des émotions, un silence au-delà du bruit des pensées, une joie et une paix toujours présentes. L’exercice quotidien de la méditation renforce notre esprit, réunifie notre corps et notre âme…. »
Je vous souhaite de méditer chaque jour un peu plus et de vivre le moment présent!
Avec Joie et Gratitude,
Julia.