Tambour chamanique : une initiation au coeur de la Terre-Mère

Il y a quelques années de cela, pour mon anniversaire, j’avais décidé de m’offrir un atelier de fabrication de tambour chamanique de qualité.
Depuis que j’ai été initiée au chamanisme en 2011, et après avoir reçu de nombreux soins chamaniques, je me sentais de plus en plus appelée par la puissance du son des tambours.

Le son de la Terre
Le son de mes ancêtres
Le son de vies passées
Le son de l’Union
Le son du rassemblement
Le son de la Création.

Bref, je voulais avoir mon tambour. Et surtout, je voulais le fabriquer.
On m’avais prévenu que « fabriquer son tambour est un processus initiatique », que c’est un outil sacré et puissant de guérison intérieure lorsqu’il est fabriqué selon les traditions.

J’étais prête.

Après plusieurs recherches et discussions avec des personnes locales (au Québec), j’ai décidé de choisir Sonia Cabana, fondatrice des TAMBOURS MIKINAK pour m’initier et ce fut une journée riche en émotions.

Le tambour : un outil de guérison

Plusieurs personnes diront qu’il faut plusieurs jours pour fabriquer un tambour. Il est nécessaire de fusionner avec les matériaux, les honorer, les remercier et entrer complètement dans le processus de libération qui s’opère à travers nous pendant la création.
Et, c’est vrai.

Ceci étant, je n’avais pas à ce moment, la possibilité de prendre plusieurs jours pour la fabrication de mon premier tambour.
Sonia Cabana offre la possibilité de faire une journée intensive pour la création de tambour. Et c’est ce que j’ai choisi.

Un tambour est un outil de guérison puissant, joué depuis des millénaires à travers presque toutes les traditions de la Terre.
Il représente les battement de coeur de la Terre-Mère.
Pour qu’il puisse vibrer à sa juste fréquence, et agir comme outil de guérison, il est recommander de rentrer en pleine présence et conscience lors de la fabrication.
Son but est d’amener support, guidance et soutien dans la vie de chaque être qui en ressent le besoin sur son chemin d’éveil.

Tu comprends bien, à cet instant, qu’un tambour fabriqué dans des conditions d’exploitation dans des pays lointains, est très loin du processus millénaire partagé par tradition orale par les chamans et des personnes comme Sonia…

Les matériaux du tambour

Il existe plusieurs sortes de tambours qui ont chacun un rôle précis.
Ils se différencient par leur diamètre, les matériaux utilisés (le type de peau, l’essence de bois…), et le procédé de fabrication.

Une des premières questions que m’a posé Sonia en arrivant chez elle, là où se tenait l’atelier du jour, fut :
« Est-ce que ton tambour est pour ici (au Québec) ou tu comptes voyager dans un pays humide? »

J’ai été surprise par la question. J’apprends alors que pour les climats plus humides, la peau devra recouvrir tout le cercle de bois afin que la peau reste bien tendue sur le cadre en bois. La découpe de peau devra est supérieure que celle utilisée pour fabriquer un tambour destiné aux climats plus secs. Etant donné que les matériaux utilisés sont naturels, ils respirent et s’ajustent au climat ambiant !

Le bois pour le cercle du tambour

Le cercle en bois, est habituellement fabriqué à partir d’essences de bois locaux. Au Québec, nous utilisons du cèdre, de l’érable et du frêne.
Le bois est transformé à la main.
Le cercle que j’ai utilisé pour mon tambour de 16 pouces de diamètre est du cèdre blanc naturel, teinté ensuite au brou de noix. Ce qui lui donne au bois, une teinte plus foncée. La teinture au brou de noix m’a rappelée mes premières années en école d’architecture où l’un de nos ateliers était de faire la maquette complète d’une charpente de bois complexe en balsa, teintée ensuite … au brou de noix ! (Si tu es un étudiant en archi est que tu as déjà fait cet atelier de maquette / brou de noix, stp, manifeste toi en message et commentaires pour me partager tes anecdotes à ce sujet !!! ^^)

Chaque teinture naturelle, selon la concentration de pigments, selon les couches de teinture et le pinceau utilisé, révèle une identité particulière au tambour.

La peau pour former et tenir le tambour

Les tambours peuvent être confectionnés en peau de cerf, d’orignal ou de bison. Le mien est en peau de wapiti ! Les peaux proviennent soit de la chasse ou de l’élevage local. Et je pense qu’il est important de vérifier la provenance des peaux. Les Tambours Mikinak partage les traditions dans le plus grand respect de la nature et des animaux. Sonia accueille les peaux pour les tambours lors d’un rituel et s’engage à leur redonner vie à travers le son des tambours. Comme elle le dit si bien : « C’est un échange sacré entre l’esprit de l’animal et nous. »

Tu vas peut-être me demander s’il est nécessaire d’avoir des accroches, broches, ficelle ou autre matériaux… et la réponse, c’est non !
Un tambour traditionnel est uniquement fait de matières naturelles : BOIS et PEAU.

Le tissage que l’on connait à l’arrière du tambour est fait lui aussi de peau naturelle, appelée babiche.
La babiche est une sorte de « corde de peau » qui est en réalité une découpe en forme de tagliatelle longue de 4m minimum découpée dans une seule et même pièce de peau.

Il est également possible d’ajouter de la décoration faite de morceaux de cuir, de peinture, de perles ou de plumes. Tu pourras laisser libre court à ton imagination.

Les étapes de fabrication d’un tambour

Utiliser un tambour, pourquoi? Pour qui?

Un superbe résumé d’Arnaud Riou avec qui j’ai eu le plaisir d’échanger à plusieurs reprises.

La dernière étape, et non des moindres, pourrait être la consécration d’un tambour.
Chaque tambour est unique et a une fonction unique. J’ai eu l’opportunité de faire consacrer mon tambour lors d’une cérémonie qui a ancré l’intention sacrée de mon tambour.
Bien que l’on choisisse l’intention de ce tambour, nous recevons le message et la particularité lors du rituel de consécration en plaçant une pierre de quartz sur le tambour et en le faisant sonner. En jouant du tambour, la vibration déplace la pierre et nous indique sa mission.

Pour mon tambour, il s’agit d’un Tambour Nord Ouest
Béni pour recevoir la vision, les messages subtiles… et pour me relier à mes semblables afin de leur apporter la guérison 
Ouest: compassion et pardon
Nord : introspection et champ des possibilités infinies

Le son et la vibration varient en fonction de l’épaisseur de la peau utilisée, de la grandeur, du taux d’humidité, de la fabrication… tous les tambours sont uniques et c’est ce qui fait leur beauté et leur magie exceptionnelle.

Entretien du tambour

Etant donnée que le tambour est fait de matériaux naturels, la peau peut se tendre ou se détendre selon le taux d’humidité ambiant.
Le plus simple est de teste au son. D’une manière générale, ne laisse pas ton tambour proche d’une source de chaleur trop longtemps.

Si le son te semble « trop sec », humidifie légèrement ton tambour avec un peu d’eau sur la peau pour qu’elle retrouve une belle tension, donc vibration.
Si le son est « trop mou », la peau est très détendue, mets ton tambour 30 min au soleil.

Certaines personnes vont aimer accrocher leur tambour comme une oeuvre d’art au mur, d’autres en jouer tous les jours. Personnellement, je fais un mix des deux. Mon tambour est souvent accroché ou exposé comme un objet de décoration, mais j’ai toujours plaisir à jouer du tambour pour me reconnecter au moment présent, et faire l’ouverture de nombreux de mes ateliers de peinture et des retraites que j’anime.

Au plaisir de te retrouver dans un de mes ateliers ou lors d’une prochaine retraite Art et Spiritualité.

Avec Joie et Gratitude,
Julia ♡♡♡

Julia-Braga-2020-Web

JULIA BRAGA | Architecte de l’Âme. 
Julia accompagne les artistes, entrepreneurs, créateurs, à réaliser leur(s) projet(s) avec sérénité. Toute son oeuvre, ses créations, ses coachings, ses programmes et son message sont une invitation à retourner à l’harmonie, à connecter à ce qui nous met profondément en joie et à nous aligner avec ce qui fait du sens pour nous. 

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